Comment se (re)mettre facilement au vélo ?
La question mérite en effet d’être posée. Et oui, comment se (re)mettre facilement au vélo comme le font aujourd’hui de nombreux Français ? Car nous pouvons effectivement parler d’un retour gagnant du vélo dans notre beau pays. En effet, suite à la crise sanitaire, liée au Coronavirus, nous avons tous été témoins d’un nouvel engouement des Français pour le vélo, notamment en ville.

Néanmoins, ce n’est pas toujours simple (apprentissage, coût à l’achat, entretien et réparation). Mais ce serait dommage de s’en passer, le vélo offrant de nombreux avantages.
En effet, pourquoi s’entasser dans des transports en commun bondés en période d’affluence au risque d’être contaminé à son tour en période d’épidémie ?
Et puis, le vélo permet non seulement la distanciation mais également d’éviter les embouteillages.
Mais ce ne sont pas les seules raisons. En effet, la crise sanitaire aura réveillé certaines consciences en termes d’écologie.
Ainsi, après quelques mois de confinement, une partie des Français souhaitaient construire un monde de demain plus écologique et solidaire.
D’ailleurs peut-être en faites-vous partie. Alors il est possible que le vélo soit fait pour vous. Un peu, beaucoup, à la folie. Peu importe.
Allez, tous en selle pour un tour à bicyclette !
Le vélo et moi
« Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
À bicyclette »
Pour les amateurs de chanson française, ces paroles disent certainement quelque chose. De mon côtéé, je ne connaissais pas Paulette, Firmin et les autres. Néanmoins, le vélo à la campagne, j’ai connu.
Enfant, je prenais souvent mon vélo pour de courtes balades
C’était l’une des activités de mon petit frère et moi qui nous permettait de nous échapper de la maison. Un peu de liberté sans nos parents. Nous n’allions jamais très loin, quelques kilomètres à peine. C’était l’une de nos activités, la campagne n’offrant pas beaucoup de divertissements.

Je ne sais plus pour quelle raison cette activité a perdu de son intérêt à l’adolescence. Peut-être est-ce le fait que mon vélo, contrairement à celui de mon frère, ne disposait pas de vitesses. Alors que je m’épuisais dans les côtes, lui semblait les avaler sans problème.
Piètre excuse me direz-vous et vous aurez sans doute raison. En tout cas, je n’ai plus touché un vélo pendant près de 35 ans.
Et puis un jour, alors que nous étions en vacances avec le fils de mon mari, j’ai accepté de faire une randonnée en vélo. En vélo électrique plus exactement.
Un nouvel essai plus de 30 ans après
« C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas »
Cet adage est faux ! En effet, je vous confirme qu’il n’est pas simple de s’y remettre.
Pourquoi avais-je accepté une telle proposition ? C’est ce que je me répétais tandis que je m’entraînais à rester debout sur un parking avant de le départ du groupe.
Le stressomètre était à son maximum et le regard inquiet du guide ne me rassurait pas du tout. Et il avait raison d’être inquiet.
J’avais accepté de faire une randonnée d’une matinée complète. Avec un vélo qui disposait de vitesses et d’une assistance électrique. Un univers totalement inconnu pour moi.

Euh, ça marche comment les vitesses et l’assistance ?
Cela m’a rappelé mon premier cours de conduite où je refusais de toucher aux pédales ou au levier de vitesse. Je m’agrippais au volant essayant tant bien que mal de rester sur la chaussée et si possible sur ma voie.
Ce fut la même chose avec le vélo électrique. Le guide a fait un réglage qui était censé convenir à toute situation ou presque. Pour moi, ce fut plutôt « presque ».
Je pédalais à fond… dans le vide, voyant la distance vis-à-vis des autres s’accroître au fur et à mesure. En plus, je stressais dès qu’une voiture me dépassait. Et je ne sais dire pourquoi, mais cela semblait m’aspirer.
Le stress ou une loi de la physique, je n’aurais su dire
J’ai pris les premières étapes comme un soulagement. En effet, nous nous arrêtions régulièrement pour faire un point d’histoire sur le lieu de l’étape. Avant de repartir de plus belle.
Je ne sais si je vous l’ai dit mais, outre ma maladresse à vélo, j’avais un autre handicap. Je m’arrête aux stops et feux rouges. Mais apparemment, cela ne se fait pas à vélo. Ou en tout cas, cela n’arrêtait pas le guide qui les grillait allègrement. Je n’ai jamais pu, allongeant la distance qui nous séparait. Je prenais aussi mes virages trop larges.
J’avais peur de tomber. Quand nous sommes sortis de la ville, je suis allé voir mon mari lors d’une étape. « Je pédale dans le vide. Je ne vais pas tenir à ce rythme. » lui ai-je dit. Il a alors changé le réglage pour moi.
Un vrai soulagement ! En effet, si je n’étais pas encore à l’aise sur mon vélo, au moins je ne me faisais plus distancer.
Et j’ai réussi à tenir jusqu’à la fin de la randonnée sans tomber ! Trop fière ! Bon, honnêtement, je n’ai quasiment rien vu du paysage, trop occupée à rester sur le vélo et à tenir le rythme. Dommage étant donné la beauté des paysages de la Réunion.
Rassurez-vous. J’ai eu l’occasion de les voir d’une autre façon.
Tout ça pour en venir où ?
Et bien, si comme moi vous n’avez pas fait de vélo depuis longtemps, ne vous lancez pas sur les routes tout de suite.
Préférez un petit entraînement sur un parking un dimanche.
Ou bien limitez-vous aux voies vertes dans un premier temps.
Ou encore, prenez des cours avec un ami ou avec une vélo-école. Cela se développe avec l’engouement pour le vélo en sortie de crise Coronavirus. Vous en trouverez une carte ici.
Vous voulez essayer seul ? Sachez qu’il existe des vidéos pour vous y aider comme cette série :
Ca, c’était la première leçon.
La deuxième est que je n’aurais jamais pu faire cette distance sans une assistance électrique ! Même si j’ai découvert de nouveaux muscles et eu mal au postérieur pendant quelques temps…
En effet, cela reste un sport.
Néanmoins, le vélo électrique offre effectivement un réel confort.
Certes il est plus lourd qu’un vélo classique (une vingtaine de kilos). Et son coût en fait également un véritable investissement.
Mais, vous pourrez conjuguer grandes distances et vitesse sans trop souffrir.
En plus, certains modèles ont une autonomie tout à fait intéressante et disposent d’un mode de charge rapide.
En outre, en ville, il vous également permet d’éviter les embouteillages. Ainsi, si vous travaillez à quelques kilomètres de chez vous, il peut être une bonne alternative à la voiture, à la fois écologique et économique.
Pour finir, je dirais que le vélo, électrique ou non, offre de réels intérêts : écologique, pratique et agréable.
De bonnes raisons pour s’y mettre, non ? Convaincu ?
Alors passons à la suite : ancien vélo ou nouvelle acquisition ? Vélo classique ou électrique ?
Les bonnes raisons de conserver votre ancien vélo
Il est toujours compliqué de ne pas céder aux sirènes de la nouveauté. Je pense notamment au vélo électrique.
Néanmoins, outre le prix élevé d’un vélo neuf et l’impact environnemental lié à son achat, voici quelques bonnes raisons de le conserver.

Un vélo peut généralement être réparé
A moins qu’il soit complètement irréparable, ne le jetez pas !
En effet, plusieurs options s’offrent à vous.
S’il s’agit d’une simple crevaison, l’Heureux Cyclage vous propose une fiche pratique. Maintenant, y a plus qu’à.
C’est un peu plus compliqué ? Il est possible de le réparer vous-même si vous vous en sentez capable. En effet, des ateliers vélos participatifs et solidaires peuvent même vous fournir conseils et pièces pour le faire.
A défaut, vous pouvez également le faire réparer si vous ne vous en sentez pas capable.
Il est possible de transformer son vélo en vélo électrique
En tout cas, c’est ce que propose Teebike avec une roue que vous pouvez adapter à votre vélo.
Les promesses : facile à monter, chargement à 100% en 4 heures, autonomie jusqu’à 80km, une roue connectée.
Le prix : 750€ payable en 3 ou 4 fois.
Vous voulez en acquérir un nouveau ?
Si vous en avez déjà un, donnez-le ou vendez-le s’il est toujours en état.
Et en ce qui concerne l’achat lui-même, la première chose à faire est de définir votre besoin réel : vélo de ville, VTC, VTT, pliable, électrique ?
« Cycliste du dimanche » ?
Ensuite, notamment si vous êtes un « cycliste du dimanche » (utilisation quand il fait beau et que vous en avez l’énergie et l’envie), regardez d’abord le marché de l’occasion.
Ou encore le Vélib ou équivalent si vous en avez à disposition dans votre ville. En effet, inutile de lancer tout un cycle de vie (fabrication, transport, utilisation, rebut…) sur un produit que votre garage verra davantage que vous.

N’y voyez aucun jugement.
En effet, j’ai moi-même acheté un vélo d’appartement il y a bien longtemps. Au bout de quelques mois, il me servait à faire sécher mes vêtements sur cintres. J’avais imaginé l’utiliser devant ma télé mais le bruit qu’il faisait rendait l’opération tout simplement impossible. Or, pédaler seule dans un appartement m’a vite lassée. Le paysage était toujours le même et je ne suis pas adepte de l’effort pour l’effort.
Vous envisagez d’en utiliser un pour aller quotidiennement au lycée ou au travail ?
Avant de vous embarquer dans un achat onéreux, pourquoi ne pas en louer un pour vous faire une idée ? Cela vous permettra de regarder si votre trajet s’y prête réellement. Et de voir si vous vous sentez capable de réitérer l’opération toute l’année quelle que soit la météo.
Ou cycliste averti ?
Vous êtes déjà un adepte régulier du vélo, qu’il vente ou qu’il pleuve ?
Alors, l’achat du vélo n’a certainement plus de secrets pour vous.
Mais dans le cas contraire, voici quelques conseils proposés par VéloMag.
Et si vous voulez passer au vélo à assistance électrique, voici quelques informations utiles :
Quel est le coût d’un vélo, électrique ou non ?
Vous trouverez plusieurs gammes de prix selon le modèle et le type.
Ainsi, l’entrée de gamme est aux environs de 800€.
Mais le prix moyen, selon UFC Que Choisir, se situe entre 1500 et 2000€. Cela vous donne une idée du budget de base.
Néanmoins, n’oubliez pas qu’il vous faudra le compléter par d’autres dépenses. En effet, il faut aussi penser aux équipements de sécurité obligatoires (ex : le casque), à l’entretien et la réparation, à l’assurance…
Vous l’aurez compris. Le coût est relativement élevé et ce, quel que soit le modèle ou l’assistance ou non électrique.
Néanmoins, des aides peuvent exister.
Ainsi certaines communes ou collectivités en proposent.
C’est le cas aussi de l’Etat ponctuellement. En exemple, l’opération Coupdepoucevelo post-Covid en 2020, pour la réparation ou un cours de remise en selle.
En outre, certaines entreprises paient une indemnité kilométrique vélo (IKV) à leurs salariés dont le montant dépend de la distance du trajet domicile-travail.
Dans tous les cas, renseignez-vous auprès de ces différents acteurs. Cela vous permettra peut-être de compter parmi les heureux propriétaires de vélos électriques.
Pour en savoir plus
Et si le vélo devenait une chose sérieuse ?
Une vidéo de l’ADEME qui met fin aux idées reçues sur le vélo.
J’espère que cet article « Comment se (re)mettre facilement au vélo ? » vous aura donné l’envie de sauter le pas.
Etes-vous d’accord pour dire que nous sommes témoins aujourd’hui du retour gagnant du vélo ?
Et vous, quelle en est votre utilisation actuellement ?
Avez-vous déjà essayé le vélo électrique ?
Dans tous les cas, faites-moi part de votre retours d’expérience via les commentaires.
Et comme à l’habitude, n’hésitez pas à commenter, partager, liker.
Au plaisir de vous lire.
Sophie