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Comment ne plus être victime du greenwashing ?

Comment ne plus être victime du greenwashing, vous demandez-vous. Pour ceux qui ne connaissent pas, le greenwashing ou écoblanchiment, est l’art de faire passer indûment des produits pour éco-responsables. Je vous propose ici 10 astuces pour devenir des consommateurs avertis.

ne plus être victime du greenwashing - peinture verte paysage - mon alter éco
Image par PublicDomainPictures de Pixabay

1/ Regardez de près la liste des ingrédients

Un regard sur la liste des ingrédients vous évitera bien des surprises. Et plus elle est courte, mieux c’est.

En effet, si l’habit ne fait pas le moine, cela n’empêche pas pour autant certains de s’essayer à quelques techniques :

Les mots employés

Des termes comme « A base de… », « Naturel », « Pure » alors que le pourcentage des ingrédients naturels est souvent infime. De plus, cela ne signifie en rien « végétal » ou « inoffensif ».

« Sans… » ou « Zéro… » bien que ce ne soit parfois qu’un simple respect de la loi.

Greenwashing - zéro pourcent - sans additif - mon alter eco
Image par Peggy und Marco Lachmann-Anke de Pixabay

L’emballage

Un graphisme ou un emballage de couleur verte ou bleue.

En outre, un habillage représentant la nature (plantes, arbres, cascades, animaux…) ne signifie pas obligatoirement bio ou écologique.

Et un emballage en carton ou plastique recyclé ne rend pas le contenu plus acceptable.

2/ Vérifiez la présence des labels environnementaux officiels

Attention aux labels créés de toute pièce.

En outre, « éco » peut vouloir dire « économique » ou « écologique ».

De plus, « Bio » dans la marque ne signifie pas que le produit est bio. Et ce n’est pas toujours pour tromper les consommateurs. En effet, certaines marques existaient avant (ex : Biotherm).

Conclusion : fiez-vous uniquement à la présence des labels officiels. Pour connaître les différents labels, direction le site de l’ADEME.

3/ Fiez-vous aux étiquettes énergétiques

Fiez-vous aux étiquetages officiels suivants :

Énergie pour les appareils électroménagers

Consommation CO2 pour les véhicules automobiles neufs

Performance énergétique pour les logements en vente ou location

Émission de polluants volatils dans l’air intérieur pour les produits de construction et de décoration

Vous êtes perdus dans toutes étiquettes ? Pas de panique. L’ADEME vous propose un guide.

Etiquettes environnementales officieles énergie, émissions dans l'air intérieur, voiture
Exemples d’étiquettes officielles

4/ Méfiez-vous de ce qui ses cache derrière les chiffres

Soyons honnêtes : difficile de vérifier des chiffres pour les achats du quotidien.

Néanmoins, pour des acquisitions plus onéreuses, nous prenons généralement le temps de la réflexion.

Alors c’est le moment de regarder ce qu’il y a derrière certains chiffres.

Ainsi, « Réduction de 10% d’émissions de CO2 », c’est certes une progression. Mais cela n’en fait pas pour autant les premiers de leur catégorie en termes d’écologie. En effet, ils partaient peut-être de loin.

Donc à comparer avec le reste des acteurs du marché.

5/ Vérifier le rapport entre les bénéfices supposés pour l’environnement proposés et le produit acheté

Mettre en place des ruches n’empêchera pas la disparition des abeilles causées par certaines activités industrielles ou agricoles.

ne plus être victime du greenwashing - Opérations de compensation
Image par yabayee de Pixabay

Et les opérations « 1 achat = 1 arbre planté » sont insuffisantes pour réduire l’impact de certaines activités. Les arbres mettent de très nombreuses années à absorber l’équivalent de CO2 émises par celles-ci. De plus, il n’y aura jamais assez de place pour planter tous les arbres nécessaires à cette compensation.

De telles opérations ne doivent donc pas faire oublier l’empreinte écologique d’une entreprise. Car s’il faut agir, c’est sur l’activité elle-même.

De même « pollueurs = payeurs » a ses limites. Avoir les moyens de payer ne donne pas le droit de polluer.

Ne plus être victime du greenwashing, c’est aussi savoir regarder ce qui se cache derrière ces opérations.

6/ Intéressez-vous à l’emballage

Qui dit écologique, dit éviter le suremballage, par exemple.

De ce fait, privilégiez les fabricants ayant également fait un effort sur l’emballage (quantité, matière recyclable…) en plus de proposer un produit éco-responsable.

En résumé, vérifiez la cohérence entre le message « écologique » de l’entreprise et ses actes.

7/ Ce qui n’est pas bon pour l’environnement ne peut être considéré comme « vert » même amélioré

Du jetable ne sera jamais du durable même s’il n’est pas en plastique. Et un modèle d’équipement non réparable ne sera jamais une solution acceptable…

ne plus être victime du greenwashing -Gobelets jetables - Dites non au jetable ou non réparable - mon alter éco
Image par Lisy_ de Pixabay

8/ Recyclable, solution imparfaite mais…

Certes, c’est mieux qu’une matière qui ne l’est pas. Mais rappelez-vous que certains matériaux ne sont pas recyclables à l’infini (ex : plastique). Et pour d’autres, c’est la méthode de recyclage qui est loin d’être anodine (ex : utilisation de produits chimiques pour le papier recyclé).

Néanmoins, à défaut d’autre solution (difficile de se passer complètement de plastique aujourd’hui, par exemple), cela reste tout de même un moindre mal.

Etiquettes recyclable et recyclé

9/ Biodégradable, compostable, durable

Ces termes sont également des argumentaires de vente. Mais que devons-nous comprendre ?

Biodégradable : en combien de temps ? Biodégradable ne signifie en aucun cas que vous pouvez le jeter dans la nature. En effet, il peut avoir un impact négatif le temps de sa dégradation (pollution visuelle et risque pour les animaux). Alors, argument valable, selon vous ?

Compostable : pas toujours chez vous. En fait, seuls les produits portant le label « OK compost home » peuvent l’être.

Etiquette officielle compostable en compostage domestique

Durable : employé seul, il n’a pas forcément de lien avec le développement durable. En fait, il peut signifier que le produit dure plus longtemps. Et s’il s’agit de développement durable, l’entreprise doit indiquer clairement ses actions dans le domaine sur l’emballage.

10/ L’application de la réglementation ne peut être un argument de vente

Certains fabricants n’hésitent pas à mettre en avant des arguments qui ne sont finalement que la stricte application de la réglementation.

C’est le cas, par exemple, de l’éco-conception ou éco-contribution, pour certains produits consommateurs d’énergie soumis à la directive européenne n°2009/125, notamment l’électro-ménager.

Il s’agit en fait du coût de gestion des produits usagés auxquels sont soumis les fabricants. De ce fait, n’y voyez aucun engagement volontaire en matière d’écologie. Par contre, si le producteur va au-delà de ces obligations, il doit indiquer précisément dans quelle mesure.

Idem pour les phrases du type « conforme COV 2010 », « conforme à la norme 2010 sur la limitation des COV », « faible teneur en solvant (COV 2010) » sur les vernis et peintures. Les fabricants répondent uniquement aux seuils imposés par la directive européenne n°2004/42.

Et « Non testé sur les animaux » ? Pour les cosmétiques, ces tests sont en fait interdits en Europe depuis 2013.


Alors, prêts à faire face aux publicités mensongères et autres détournements marketing ?

Certains me diront qu’il devient difficile de se repérer. Je suis d’accord. En effet, vous passerez certainement à côté de certaines choses.

Mais cet article n’a pas pour objectif de vous faire sentir coupable.

Il s’agit juste de vous donner quelques pistes pour repérer facilement les publicités mensongères. Et surtout ne plus être victime du greenwashing. Après, le choix vous appartient.

Certes, il ne sera pas toujours parfait. Mais l’objectif est de faire au mieux selon nos moyens.

Peut-être avez-vous des retours d’expérience intéressants.

Alors, n’hésitez pas à nous en faire part en postant un commentaire ci-dessous. Car votre avis m’intéresse.

Vous pouvez également commenter, partager, liker.

A bientôt.

Sophie.

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